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mardi 23 décembre 2014

COMMUNICATION ORIENTEE DE LA MUNICIPALITE SUR LE PPRL


Dans l’article de Ouest France du 18 décembre intitulé « Carte d’Aléas, la ville réagit », la majorité livre son point de vue concernant le PPRL (Plan de Prévention des Risques Littoraux). Cet article est un exemple flagrant de manipulation politique, discipline dans laquelle Monsieur le Maire excelle.

Monsieur Chabot, maire de Brétignolles et Président de la Communauté de Communes du Pays de St Gilles, sait manipuler les mots et s’arranger de sa vérité pour la tourner à son avantage. Comment peut-il affirmer qu’il n’y a pas eu de carte initiale concernant le PPRL alors que les récents articles de Ouest France des 12, 14 et 18 décembre semblent affirmer tout le contraire ? La réponse est immédiate et habituelle : Monsieur le Maire fustige les journalistes qui n’écrivent pas ce qu’il souhaiterait lire dans la presse. En juin 2009, il traitait le Journal des Sables de « minable presse des caniveaux » et  lors du Conseil Municipal du 17 décembre, il accusait notamment Philippe Ecalle d’être un « polémiste militant » disant que « ce qu’il a écrit est scandaleux » et est une « honte absolue ».

Les élus du canton, compte tenu des points impactés sur leur territoire, pensaient sans doute faire pression auprès des services de l’Etat en montrant ainsi leur désaccord dans la presse par rapport à la carte initiale afin de faire supprimer certaines zones à risque du littoral du PPRL… Pour sa part, Monsieur Chabot, avec l’aplomb qu’on lui connaît, nie la réalité du terrain alors même que n’importe quel observateur constate le recul du trait de côte sur la dune du Marais Girard et que chacun sait que le parvis de la Normandelière est aussi parfois submergé.

Au-delà de la polémique, on peut s’interroger pour savoir si Monsieur le Préfet a bien été informé de cette requête lourde de conséquences.
Comment pourrait-on aujourd’hui prendre le moindre risque, a fortiori avec l’actualité du jugement du procès Xynthia ? Comment pourrait-on raisonnablement rayer des zones du PPRL, sous la pression des élus, et autoriser des constructions dans des zones potentiellement dangereuses, mettant ainsi en danger la vie des habitants, en répétant les erreurs du passé ?
Gageons que la sagesse des services de l’Etat prévaudra et attendons les plans définitifs pour savoir si cette demande saugrenue a été prise en compte ou si les cartes incluent bien La Normandelière dans un périmètre à risque.

Monsieur le Maire ne dit pas non plus la vérité lorsqu’il affirme que le soi-disant nouveau projet de port de plaisance serait «sécurisant » et qu’il n’y aurait aucun risque pour la population avec un phénomène semblable à Xynthia. Il semble oublier que le risque d’intrusion de la mer dans les terres mais aussi l’impact sur les eaux douces d’un éventuel projet ont été rappelés tout au long des rapports des commissions d’enquêtes.

Malgré tous les superlatifs employés, Monsieur le Maire ne dit encore pas la vérité pour présenter son « nouveau » et hypothétique projet de port. Ce projet, totalement virtuel, n’existe qu’au travers d’une plaquette publicitaire « de communication » éditée fin 2013. A ce jour, aucun bureau d’études n’a travaillé sur ce dossier puisqu’aucun marché n’a été attribué. 

Comment Monsieur le Maire peut-il affirmer la faisabilité de ce nouveau projet alors qu'aucune étude technique sérieuse ne peut corroborer ses propos ? Comme à son habitude, il affirme sans jamais pouvoir apporter la moindre justification technique à ses propos.

Un autre exemple révélateur de ces méthodes de communication à outrance dont est coutumier Monsieur le Maire : la fermeture définitive du plan d’eau de la Normandelière. A suivre dans un prochain article.