Dans l’article de Ouest France
du 18 décembre intitulé « Carte d’Aléas, la ville réagit », la
majorité livre son point de vue concernant le PPRL (Plan de Prévention des
Risques Littoraux). Cet article est un exemple flagrant de manipulation politique,
discipline dans laquelle Monsieur le Maire excelle.
Monsieur Chabot, maire de
Brétignolles et Président de la Communauté de Communes du Pays de St Gilles,
sait manipuler les mots et s’arranger de sa vérité pour la tourner à son
avantage. Comment peut-il affirmer qu’il n’y a pas eu de carte initiale
concernant le PPRL alors que les récents articles de Ouest France des 12,
14 et 18 décembre semblent affirmer tout le contraire ? La réponse est
immédiate et habituelle : Monsieur le Maire fustige les journalistes qui
n’écrivent pas ce qu’il souhaiterait lire dans la presse. En juin 2009, il
traitait le Journal des Sables de « minable presse des caniveaux » et lors du Conseil Municipal du 17 décembre, il
accusait notamment Philippe Ecalle d’être un « polémiste militant »
disant que « ce qu’il a écrit est scandaleux » et est une
« honte absolue ».
Les élus du canton, compte
tenu des points impactés sur leur territoire, pensaient sans doute faire
pression auprès des services de l’Etat en montrant ainsi leur désaccord dans la
presse par rapport à la carte initiale afin de faire supprimer certaines zones à
risque du littoral du PPRL… Pour sa part, Monsieur Chabot, avec l’aplomb qu’on
lui connaît, nie la réalité du terrain alors même que n’importe quel
observateur constate le recul du trait de côte sur la dune du Marais Girard et
que chacun sait que le parvis de la Normandelière est aussi parfois submergé.
Au-delà de la polémique, on
peut s’interroger pour savoir si Monsieur le Préfet a bien été informé de cette
requête lourde de conséquences.
Comment pourrait-on
aujourd’hui prendre le moindre risque, a fortiori avec l’actualité du jugement
du procès Xynthia ? Comment pourrait-on raisonnablement rayer des zones du
PPRL, sous la pression des élus, et autoriser des constructions dans des zones
potentiellement dangereuses, mettant ainsi en danger la vie des habitants, en
répétant les erreurs du passé ?
Gageons que la sagesse des
services de l’Etat prévaudra et attendons les plans définitifs pour savoir si
cette demande saugrenue a été prise en compte ou si les cartes incluent bien La
Normandelière dans un périmètre à risque.
Monsieur le Maire ne dit pas non
plus la vérité lorsqu’il affirme que le soi-disant nouveau projet de port de
plaisance serait «sécurisant » et qu’il n’y aurait aucun risque pour la
population avec un phénomène semblable à Xynthia. Il semble oublier que le
risque d’intrusion de la mer dans les terres mais aussi l’impact sur les eaux
douces d’un éventuel projet ont été rappelés tout au long des rapports des
commissions d’enquêtes.
Malgré tous les superlatifs
employés, Monsieur le Maire ne dit encore pas la vérité pour présenter son «
nouveau » et hypothétique projet de port. Ce projet, totalement virtuel,
n’existe qu’au travers d’une plaquette publicitaire « de
communication » éditée fin 2013. A ce jour, aucun bureau d’études n’a
travaillé sur ce dossier puisqu’aucun marché n’a été attribué.
Comment Monsieur le Maire peut-il
affirmer la faisabilité de ce nouveau projet alors qu'aucune étude technique
sérieuse ne peut corroborer ses propos ? Comme à son habitude, il affirme
sans jamais pouvoir apporter la moindre justification technique à ses propos.
Un autre exemple révélateur de ces méthodes de
communication à outrance dont est coutumier Monsieur le Maire : la
fermeture définitive du plan d’eau de la Normandelière. A suivre dans un
prochain article.